Réduction d’impôt « Coluche » : précisions sur les organismes luttant contre les violences domestiques

Date de parution
Image

 

Les versements effectués jusqu’au 31 décembre 2026 par des particuliers au profit d’organismes sans but lucratif qui fournissent des repas ou des soins gratuits à des personnes en difficulté ou qui contribuent à favoriser leur logement ouvrent droit à une réduction d’impôt sur le revenu de 75 % du montant de ces versements (dons dits « Coluche »), retenus dans la limite d’un plafond de 1 000 € (CGI art. 200, 1 ter).

La loi de finances pour 2025 a pérennisé la limite de 1 000 € applicable aux dons « Coluche » et a supprimé le mécanisme de relèvement annuel de cette limite dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu de l’année précédente. La limite de 1 000 € demeurera donc inchangée, sauf mesure législative expresse visant à la relever (Loi 2025-127 du 14-2-2025 art. 6).

Par ailleurs, la réduction d’impôt « Coluche » a été étendue aux dons effectués au profit d’organismes d’intérêt général qui, à titre principal et gratuitement, accompagnent les victimes de violence domestique au sens de l’article 3 de la convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique du 11 mai 2011 ou contribuent à favoriser leur relogement (Loi 2025-127 du 14-2-2025 art. 5). Le terme « violence domestique » recouvre donc, au sens de l’article 3 précité, tous les actes de violence physique, sexuelle, psychologique ou économique qui surviennent au sein de la famille ou du foyer ou entre des anciens ou actuels conjoints ou partenaires, indépendamment du fait que l’auteur de l’infraction partage ou a partagé le même domicile que la victime.

Par une mise à jour de sa base Bofip du 15-7-2025, l’administration précise que l’accompagnement de ces victimes peut prendre diverses formes : accueil en foyers ou centres d’aide d’urgence, aide et assistance juridique, conseils médicaux et psychologiques, permanences téléphoniques et fourniture d’autres services essentiels permettant une autonomisation des victimes : assistance financière, éducative, formation et assistance en matière de recherche d’emploi (BOI-IR-RICI-250-30 n° 55).

L’organisme doit avoir pour objet, gratuitement et à titre principal, d’accompagner les victimes de violence domestique ou de contribuer à favoriser leur relogement. L’administration précise qu’en pratique, cette condition est supposée remplie si l’organisme consacre plus de 50 % des sommes qui lui sont versées sous forme de dons à la réalisation des objets sociaux (BOI-IR-RICI-250-30 n° 55).

Pour rappel, cette mesure est applicable aux versements réalisés depuis le 15-2-2025.

BOI-IR-RICI-250-30 du 15-7-2025

© Lefebvre Dalloz

Formulaire de newsletter
Titre

Nous contacter

Formulaire de contact
Nous contacter
Veuillez saisir vos informations personnelles. Nous vous recontacterons dans les plus brefs délais.
Titre

Suivre notre actualité

Lire également
Cotisations Agirc-Arrco du mois de juillet 2020
Un report de paiement des cotisations patronales de retraite complémentaire Agirc-Arrco pour l’échéance du 25 juillet 2020 est possiblePour les entreprises présentant d’importantes difficultés de trésorerie en raison de l’impact de l’épidémie de…
Changement de régime d’imposition des titulaires de BA ou de BNC : Bercy apporte plusieurs précisions
L’administration intègre dans sa base Bofip la mesure issue de la loi de finances pour 2020 qui a clarifié les conséquences du passage d’un régime réel d’imposition à un régime micro, ou inversement, pour les titulaires de bénéfices agricoles ou de…
Parité femmes-hommes : une jurisprudence constante se dessine
La Cour de cassation réaffirme certains principes jurisprudentiels dégagés récemment à propos de l’application des règles de représentation équilibrée entre femmes et hommes sur les listes de candidats aux élections professionnelles. Les listes de…